Convention de Nairobi

Mis à jour le 06/05/2022

La Convention de Nairobi « pour la protection, la gestion et la mise en valeur du milieu marin et côtier de la région de l'océan Indien occidental » (dénomination nouvelle de la convention initiale de 1985, amendée en 2010) rassemble 10 États d'Afrique orientale et de l'Océan Indien (Afrique du Sud, Mozambique, Tanzanie, Kenya, Somalie, Madagascar, Maurice, Comores, Seychelles, France)

Elle est actuellement complétée par 3 protocoles :
-Protocole sur les Aires Protégées et la faune et la flore sauvage de la région de l'Afrique de l'Est (signé en 1985 et entré en vigueur en 1996)

-Protocole relatif à la coopération régionale dans la lutte contre les pollutions marines en cas de situations critiques (signé 1985 et entré en vigueur en 1996)

-Protocole relatif à la protection du milieu marin et côtiers contre la pollution due aux sources et activités terrestres dit protocole LBSA signé par les parties le 2 avril 2010 lors de la réunion des plénipotentiaires, en cours de ratification par les parties)

Un projet de 4ème protocole relatif à la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) a été rédigé par un groupe de travail ad hoc juridique et technique (7 réunions entre septembre 2010 et août 2012) avec la participation de 2 représentants français dont l’un est un cadre de la DEAL Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement de la Réunion.

Le projet est aujourd’hui dans sa phase de négociation avec la participation de 2 négociateurs représentant la France, une première réunion de négociation s’est tenue en Afrique du Sud (Cape Town) les 25-26 septembre 2013.

Elle devrait être suivie d’une voire de deux autres réunion(s) de négociation en 2014, avant que le projet de protocole de GIZC soit soumis aux plénipotentiaires des États Parties, à l’occasion de la prochaine conférence des Parties (COP 8) en 2015.

Cadre de coopération multilatérale du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) dans les différents domaines de protection des habitats et écosystèmes marins et côtiers dans la zone de l’océan Indien occidental, la Convention de Nairobi joue aussi un rôle de coordination dans la mise en œuvre des projets élaborés dans le cadre du WIO-LAB (programme pour la lutte contre la pollution d’origine tellurique dont la France n’est pas bénéficiaire mais auquel elle participe depuis 2009 à titre de membre observateur).

Elle constitue également une plate-forme régionale de collaboration et d’échanges avec les ONG et le secteur privé (collaboration scientifique, échanges en matière de connaissances et d’expériences) et pour d’autres projets de développement mis en place dans la région.

Le programme de travail de la Convention est basé sur une approche multi-sectorielle et écosystémique de la protection de l’environnement marin et côtier. Le Secrétariat de la Convention de Nairobi qui assure le fonctionnement général de la Convention et de ses protocoles.

La France est le premier contributeur au fonds assurant le fonctionnement de cette Convention. Sa contribution (78 000 $ par an) payée par le Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, est fixée à environ 20 % du budget de fonctionnement, mais, compte tenu des impayés (importants arriérés de plusieurs pays membres), celle-ci représente certaines années plus de 50 % des versements reçus.