Le Conseil local des territoires pour la culture de La Réunion (CLTC) s’est réunit ce mardi à l’Hôtel de la Préfecture. Officiellement installée le 15 septembre 2022, cette instance de dialogue est l’opportunité de ré-imaginer ensemble les politiques culturelles et leur donner une impulsion nouvelle, mieux articulée et adaptée aux spécificités du territoire, prenant davantage en compte les zones peu ou mal desservies et les publics à gagner au désir de culture.
Présidé par Jérôme Filippini, préfet de La Réunion, la deuxième séance du CLTC s’est tenue en présence de l’ensemble des parties prenantes : Huguette Bello, présidente du conseil régional, Béatrice Sigismeau, vice-présidente du conseil départemental déléguée aux affaires culturelles, Brigitte Adame, 2ème adjointe à la maire de Saint-Denis, et des maires et élus des autres communes de La Réunion.
Autour des thématiques « Culture et territoires » et « Relations avec les habitants », la séance a mis en lumière les actions de terrain portées par les collectivités. Trois axes ont été retenus : la lecture publique et les actions menées au plus près des habitants pour partager le plaisir de lire ; l’itinérance avec le projet du Mobil Téat comme outil de diffusion et de création avec les territoires ; enfin, la mutualisation, la coopération et la solidarité avec l’émergence du Réseau Curcuma – Scènes du sud.
À cette occasion, trois nouveaux contrats territoire-lecture ont été signés avec les communes de l’Entre-Deux, Sainte-Suzanne et l’Étang Salé. Le contrat territoire-lecture est un partenariat entre État et collectivités pour favoriser un développement de la lecture adapté au territoire et réduire les inégalités d’accès à la culture. La Réunion compte à ce jour 15 contrats territoire-lecture représentant un engagement État / collectivités de 1,5 millions d’euros sur trois ans en faveur de la lecture.
Le préfet salue la forte mobilisation des collectivités et remercie les acteurs du territoire et opérateurs culturels venus témoigner de leurs expériences et projets à coconstruire.
Ce jeudi 16 mars, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a dévoilé les 18 sites emblématiques retenus pour l’édition 2023 de la mission Patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril portée par Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et la Française des jeux (FDJ).
Dix-huit projets emblématiques du patrimoine des régions de métropole et collectivités d’outre-mer sont retenus chaque année, selon quatre critères principaux :
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Église catholique poursuit sa politique de construction d’édifices cultuels. Dans ce contexte, le bâtiment est édifié sous l’impulsion du père Bombenger. Sa construction commence en 1943, juste après la libération de l’île en novembre 1942 par les Forces françaises libres. Dans un contexte difficile, sa construction démarre lentement mais prend son essor en mai 1944 suite à un appel à dons.
L’édifice se distingue par un travail de la pierre volcanique, alternée avec un mortier en stuc. Sa toiture en bardeaux est arrachée par les vents du violent cyclone de janvier 1948. Elle est ensuite refaite en tôle. La rénovation de l’église en 1960, suivie deux ans plus tard du passage du cyclone Jenny, conduit à un nouvel épisode de reconstruction de sa charpente et de sa couverture. . Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 2012.
L’édifice est aujourd’hui fermé au public pour des raisons de sécurité.
Des diagnostics ont été réalisés dans le cadre du nouveau programme de rénovation urbaine lancé dans le centre-ville de Saint-André, commune bénéficiaire du programme « Action Cœur de Ville ». Un projet a été établi pour répondre aux besoins du territoire en matière de création et de diffusion culturelles. L’ancienne chapelle accueillera ainsi un tiers-lieu artistique composé d’un espace ouvert modulable et d’un espace d’exposition. Il proposera diverses activités : création artistique, résidence d’artistes, diffusion de petites formes de spectacle vivant, rencontres et échanges avec le public, conférences et ateliers tout public.
En avril 2018, la tempête tropicale Fakir endommage fortement l’édifice et détruit totalement sa toiture en tôle, qui s’effondre dans la rue et à l’intérieur du bâtiment, arrachant au passage le haut du pignon ouest. Aujourd’hui l’édifice est exposé aux intempéries et l’humidité dégrade les maçonneries. Un périmètre de sécurité a été installé autour du site, qui n’est plus accessible au public.
Les objectifs des travaux sont la sécurisation et la réhabilitation de l’édifice, permettant de lui conférer une vocation culturelle et artistique :
La création d’une extension contemporaine pour abriter les lots techniques de la future salle polyvalente sera réalisée ultérieurement (hors Mission patrimoine).
Démarrage des travaux : mai 2023
Fin des travaux : décembre 2023
L’appel à projets est ouvert sur le site missionbern.fr/signaler-un-site. Propriétaires, associations, communes et passionnés de patrimoine sont invités à identifier les sites en péril partout en France. Ces signalements peuvent être effectués tout au long de l’année.
Depuis la première édition en 2018 : 5 500 sites en péril ont ainsi été signalés, dont plus de 700 nouveaux sites pour l’édition 2023, et des millions de joueurs participent chaque année aux jeux de grattage et de tirage « Mission Patrimoine » de la FDJ.
La Mission patrimoine a aidé 762 sites pour leurs travaux de restauration, dont 108 projets emblématiques du patrimoine régional et 654 sites départementaux. Aujourd’hui, plus de 60 % sont d’ores et déjà sauvés ou sur le point de l’être. 230 sont terminés et 240 chantiers sont en cours.
Pour la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak : « Restaurer le patrimoine ce n’est pas uniquement rénover de « vieilles pierres », c’est restaurer un imaginaire, une histoire, les rêves qui les ont construits, c’est offrir une nouvelle vie à un lieu, l’ouvrir aux habitants, y accueillir des projets qui créent du sens et du lien. C’est la 6ème année que le Loto du patrimoine permet de fédérer les énergies et de construire un nouveau mode de partenariat entre les services de l’Etat et une myriade de porteurs de projets (communes, propriétaires privés, associations…). Il est un formidable catalyseur de mobilisation citoyenne. Derrière chaque site sauvé, ce sont des habitants engagés qui se battent pour faire revivre leur patrimoine, des bénévoles qui suivent les chantiers, des entreprises locales et des artisans qui portent au quotidien la passion du patrimoine et les savoir-faire de nos régions. »
Pour Stéphane Bern : « Pour cette 6ème année du loto patrimoine, ces 18 nouveaux sites emblématiques reflètent une fois encore la diversité de notre précieux patrimoine : qu’il soit agricole ou vernaculaire, industriel ou ouvrier, religieux consacré ou désacralisé, archéologique, château ou maison d’illustre… le patrimoine est l’affaire de tous. Ces monuments ce sont les Français qui me les ont désignés sur la plateforme participative missionbern.fr ! La Mission que je porte, aidé de la Fondation du patrimoine et du Ministère de la Culture est là pour les accompagner, non seulement à sauver ces monuments mais à leur assigner si nécessaire une nouvelle vocation éducative et inclusive afin de le transmettre de façon pérenne aux futures générations. Le patrimoine c’est de la culture à portée de main et un facteur d’égalité dans tous les territoires. Nous devons collectivement en prendre soin. »
Pour le président de la Fondation du Patrimoine, Guillaume Poitrinal : « Le Loto du patrimoine est un très grand succès. Les 900 bénévoles de la Fondation du patrimoine relèvent partout en France le défi d’identifier et de sauver de la ruine et de l’oubli des trésors du patrimoine local. Mais les besoins sont immenses et il reste tant à faire. La Fondation du patrimoine a à cœur de renforcer ses moyens pour rendre la France plus belle. »
Pour la présidente directrice générale de La Française des Jeux, Stéphane Pallez : « Nous sommes très heureux de contribuer, pour la sixième année consécutive, à la Mission patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril. La nouvelle édition des jeux Mission Patrimoine aura pour objectif de sensibiliser le plus grand nombre de Français dès le mois de septembre, traditionnellement dédié à cette grande cause avec les Journées européennes du patrimoine. Nous sommes fiers que cette offre de jeux ait déjà permis de réunir plus de 125 millions d’euros et contribué à la restauration de plus de 750 sites sur l’ensemble du territoire. »
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L’État (la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement de La Réunion – DEAL -et l’Ademe) a réalisé, en partenariat avec le syndicat de l’importation et du commerce de La Réunion (SICR), un visuel d’information pour mieux faire connaître les filières de déchets à responsabilité élargie du producteur (REP) opérationnelles à La Réunion.
Les filières REP sont des dispositifs de gestion, de collecte et de valorisation des déchets issus d’une gamme variée de produits à durée de vie limitée. Elles sont financées par l’éco-contribution appliquée lors de l’achat de ces produits.
Elles reposent sur le principe selon lequel les personnes qui assurent la mise sur le marché de ces produits sont aussi responsables de la prévention et la gestion des déchets pour garantir leur recyclage et leur valorisation en fin de vie.
Les filières REP ont pour objectif d’agir également sur l’ensemble du cycle de vie des produits (écoconception, prévention des déchets, allongement de la durée d’usage, gestion de fin de vie des déchets), afin d’économiser les ressources naturelles de la planète et de réduire les impacts environnementaux des déchets.
Elles permettent aussi de développer des emplois locaux et durables.
Ce visuel est distribué depuis le début de l’année 2023 par voie postale à l’ensemble des Réunionnais, afin de leur apporter une information simple et lisible pour les inciter à diriger leurs déchets valorisables vers les bonnes structures de collecte et non pas dans les deux poubelles usuelles des ordures ménagères.
Ce visuel invite également les Réunionnais à utiliser une application et un site internet (www.dechets-rep.com) qui lui permettra de géolocaliser les points de collecte de ces différents déchets.
Cette information participe au développement de l’économie circulaire sur un territoire insulaire, où la majorité des déchets produits est aujourd’hui encore envoyée vers 2 centres d’enfouissement avec 380 000 tonnes de déchets enfouis chaque année (630 kg de déchets ménagers et assimilés par habitant collectés dont 60% sont valorisés, données ADEME 2020).
L’information et la mobilisation de tous les consommateurs réunionnais sont essentielles pour accroître en continu le taux de collecte des filières de déchets REP, véritable alternative à l’enfouissement, par une économie circulaire source d’emplois locaux.
Téléchargez le communiqué de presse (format pdf - 284 ko - 09/03/2023)