L’égalité dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville

Mis à jour le 22/08/2023
Dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), les femmes sont confrontées à des formes multiples et croisées d’inégalités : sociales, territoriales et sexuées.

L’accès à l’emploi est souvent plus difficile, et les femmes connaissent des situations professionnelles plus précaires : près d’une femme sur deux résidant en QPV est sans emploi contre près d’une femme sur trois dans les quartiers environnants ; elles sont, par ailleurs, très souvent orientées vers des secteurs professionnels moins rémunérateurs et peu valorisés.

Le moindre accès aux droits et aux services, notamment publics sont des facteurs aggravants des inégalités femmes-hommes et elles en sont en partie exclues, souvent par manque d’offres de proximité adaptées à leur situation mais aussi par méconnaissance des dispositifs existants, qu’il s’agisse de l’accès aux services d’information sur les droits, à la santé, à la culture et au sport, etc.

Impulser une politique volontariste d’égalité entre les femmes et les hommes dans les QPV

La loi Lamy du 21 février 2014

Depuis la loi dite « Lamy » de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014, l’égalité femmes-hommes est l’une des trois priorités transversales obligatoires de la politique de la ville. Cette dimension a ainsi été intégrée, dès leur conception, dans les 435 contrats de villes (2015-2022) signés entre l’État, les collectivités et leurs partenaires.

Cette obligation a pour objectif d’impulser une politique volontariste d’égalité entre les femmes et les hommes sur tous les territoires pour parvenir à une réelle mixité dans les quartiers.

L’intégration de l’égalité dans les budgets des contrats de ville

Depuis 2019, le Gouvernement s’est engagé de manière volontariste dans l’expérimentation d’un budget intégrant l’égalité (BIE) dans la programmation des contrats de ville. En introduisant la question de l’égalité à travers la lecture du budget d’une action, l’objectif est de repérer les sommes qui bénéficient aux femmes et celles qui bénéficient aux hommes, et de renforcer le soutien aux initiatives concourant à la diminution des inégalités entre les sexes.

Malgré la crise sanitaire, les premiers résultats de cette expérimentation ont permis de flécher, dès 2020, 953 actions « Égalité femmes-hommes » dans les QPV, ce qui représente 5,8 millions d’euros consacrés à l’égalité.

Le Comité interministériel à la Ville du 29 janvier 2021

Le Comité interministériel à la Ville, qui s’est tenu le 29 janvier 2021 sous la présidence du Premier ministre, a réuni l’ensemble des ministères afin de définir, animer, coordonner et évaluer les actions de l’État pour la politique de la ville.

À cette occasion, le Gouvernement a souhaité mettre en lumière le rôle des jeunes filles et des femmes résidant en QPV dans la gouvernance des associations, des instances de participation citoyenne, ainsi que dans le monde politique et le monde économique.

Retrouver le dossier de presse du Comité interministériel à la Ville (janvier 2021)

Soutenir les initiatives locales

La mise en œuvre d’actions transversales en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes dans les QPV repose en partie sur un dense réseau partenarial et sur le soutien à des initiatives associatives en agissant au plus près des populations.

Chaque année des actions visant la réduction des inégalités femmes-hommes portées par le secteur associatif sont financées par l’État, aux niveaux national et local, en particulier au travers des programmes budgétaires 147 « Politique de la Ville » et 137 « Égalité entre les femmes et les hommes ».

Le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes et l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) soutiennent, par exemple, Femmes Solidaires, un réseau de 190 associations réparties dans les QPV de métropole et dans les Outre-mer dont l’action contribue à lutter contre toute forme de discrimination dans les domaines du droit et de l’accès à l’emploi, de l’égalité des femmes et des hommes au travail, de la parité ou de la lutte contre les violences faites aux femmes.