Favoriser la participation égale des femmes dans les pratiques et le secteur sportif

Mis à jour le 22/08/2023
La pratique sportive féminine diffère encore sensiblement de la pratique masculine, qu’il s’agisse des disciplines choisies, de l’intensité des activités, des lieux de pratique ou encore de l’engagement dans la compétition. Les femmes sont également largement sous-représentées dans les instances dirigeantes, aux postes d’encadrement technique, de fonction d’arbitrage ou de juge.

Dans ce contexte, le ministère des sports poursuit l’objectif d’une plus grande égalité entre les femmes et les hommes dans le sport, que ce soit dans l’accès aux pratiques sportives, aux métiers du sport, aux responsabilités ou à la médiatisation du sport. Il est également engagé dans la lutte contre toutes les formes de discriminations dans le sport, y compris le sexisme et les violences faites aux femmes.

Promouvoir la place des femmes et l’égalité entre les femmes et les hommes dans le sport

Le Label « Terrain d’égalité » pour les grands événements sportifs internationaux

Créé par le ministère en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes, le ministère des Sports et la Délégation interministérielle aux grands événements sportifs (DIGES), en collaboration avec de nombreux acteurs du monde sportif, le label « Terrain d’égalité » est une mesure du Plan Héritage de l’Etat pour les Jeux olympiques et paralympiques : Faire mieux grâce aux Jeux. 

Ce label s’adresse aux organisateurs de grands événements sportifs internationaux et vise à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes et à lutter contre toutes les formes de discriminations et contre les violences sexistes et sexuelles, avant et pendant les événements sportifs. Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 et la Coupe du monde de Rugby France 2023 ont annoncé vouloir s’inscrire dans la démarche.

Le dépôt des candidatures est ouvert depuis le 3 février 2023. 

En savoir plus sur le label « Terrain d’Égalité »

La féminisation des instances dirigeantes sportives

La loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes a permis de considérablement faire progresser la féminisation des instances dirigeantes des fédérations sportives agréées, en introduisant une évolution vers la parité dans les modalités de désignation des représentants. Elle garantit ainsi un minimum de représentation de 25 % pour les deux sexes, et impose la parité à toutes les fédérations ayant déjà atteint ce quota. 

Sur les 36 fédérations olympiques, seules trois sont à ce jour dirigées par des femmes. Dans ce contexte, la loi du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport en France prévoit une avancée majeure, celle d’instaurer une parité dans les instances dirigeantes sportives, aussi bien à l’échelon national et régional que dans les bureaux des comités nationaux olympiques et paralympiques. Ainsi, à compter du 1er janvier 2024, lors des renouvellements de leurs mandants, les instances nationales devront compter 50 % de femmes. Cette parité sera étendue aux fédérations régionales à compter du 1er janvier 2028.

La Conférence permanente du sport féminin

Installée le 5 septembre 2017 par les ministres chargées des sports et de l’égalité entre les femmes et les hommes, la Conférence permanente du sport féminin (CPSF) contribue à une meilleure connaissance de la place du public féminin dans les pratiques sportives. Elle vise aussi à améliorer l’accompagnement des femmes vers l’accession à des postes à responsabilité, une meilleure structuration et une professionnalisation du sport féminin.

La CPSF a tenu sa deuxième réunion plénière le lundi 28 janvier 2019 au ministère des Sports. Ce temps d’échange a permis aux différents membres de la CPSF de faire le bilan des travaux conduits et de présenter leurs préconisations, notamment en faveur de la médiatisation du sport féminin.

En savoir plus sur le  site du ministère des Sports

Le Label Égalité et lutte contre les discriminations pour les Grands événements sportifs internationaux

Dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques, organisés à Paris en 2024, et dans le cadre du plan Héritage de l’État annoncé en 2019 par le Premier ministre, le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes en collaboration avec le ministère des Sports, a souhaité l’élaboration d’un label visant à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes et à lutter contre les discriminations dans les grands événements sportifs.

Les Jeux de Paris 2024, qui seront les plus inclusifs de l’histoire olympique, constitueront le premier évènement d’ampleur internationale à s’engager dans ce processus de labellisation. Le label permettra de fournir un outil méthodologique clé en main, utilisable par les organisateurs de grands événements sportifs internationaux se déroulant sur le territoire national.

Faire progresser la médiatisation du sport féminin

La médiatisation du sport féminin progresse lentement : elle représente entre 16 % et 20 % du volume horaire de diffusion de retransmissions sportives en 2018, contre 14 % en 2014 et 7 % en 2012.

L’opération Sport Féminin Toujours

Première mesure concrète proposée par la Conférence permanente du sport féminin, l’opération Sport Féminin Toujours, portée par le CSA, puis l'Arcom en partenariat avec le ministère des Sports et le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes est depuis 2018 le rendez-vous annuel pour donner un nouvel élan à la médiatisation du sport féminin.

Temps de sensibilisation impliquant tous les médias, qu’ils soient audiovisuels, radiophoniques, relevant de la presse écrite ou encore du numérique, du niveau national ou local, l’objectif poursuivi est d’améliorer la visibilité et l’image des filles et des femmes dans le sport. L’opération Sport Féminin Toujours s’est déroulé pour la sixième année consécutive du 30 janvier au 5 février 2023. Le thème choisi pour l'édition 2023 est « Le sport comme remède », pour illustrer comment la pratique sportive peut aider à la reconstruction, la guérison ou l’émancipation de sportives.

En savoir plus sur l’opération

Prévenir et lutter contre les violences sexuelles dans le sport

Dans un contexte de libération de la parole, le ministère des Sports a lancé le 21 février 2020 une première convention sur la prévention des violences sexuelles dans le champ du sport. L’objectif de cette journée : donner une suite pérenne à cette libération, au-delà de la prise de conscience qu’elle a pu susciter au sein du mouvement sportif.

Une deuxième convention sur la prévention des violences sexuelles dans le champ du sport s’est tenue le 2 avril 2021. La troisième Convention nationale de prévention des violences dans le Sport s’est tenue le mercredi 9 mars 2022, a réuni le Président et l’Assemblée nationale et plusieurs membres du gouvernement, a permis de faire le point sur les mesures mobilisées par prendre à bras le corps le fléau des violences psychologiques, physiques, sexistes et sexuelles et bâtir une véritable politique nationale de prévention. 

Pour en savoir plus, consulter le site du ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques.