Lutter contre les inégalités de représentation et les violences sexistes et sexuelles dans les médias

Mis à jour le 22/08/2023
Dans le champ des médias, la question de la représentation des femmes est centrale : en 2019, la part des femmes intervenant à la télévision de 18 h à 20 h était en moyenne de 40 % avec un temps de parole de seulement 35 %. Au-delà de la parité de représentation et de temps de parole, les médias peuvent être vecteurs de stéréotypes et images dégradantes, notamment à la télévision ou dans les publicités, mais aussi sur internet.

Enfin, la loi du 24 juin 2020 visant à lutter contre les contenus haineux sur internet a permis la création d’un Observatoire de la haine en ligne. Placé auprès du CSA, celui-ci est chargé du suivi et de l’analyse de l’évolution des contenus haineux sur les réseaux sociaux, de prévention auprès des jeunes des images choquantes, dégradantes ou/et pornographiques, de promotion de l’image des femmes et de celles-ci dans les métiers de la culture et des médias.

Rapport Calvez sur la place des femmes dans les médias en période de crise

Le ministère de la Culture et le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes ont reçu, le 9 septembre 2020, le rapport de la députée Céline Calvez sur la place des femmes dans les médias en période de crise.

Le travail mené par Céline Calvez dans le cadre de la mission confiée par le Premier ministre permet de dresser un état des lieux de la représentation des femmes dans les médias audiovisuels et la presse écrite. Le rôle majeur joué par ces médias auprès des Françaises et des Français au plus fort de la crise sanitaire a mis en évidence la trop faible visibilité qu’ils accordaient aux femmes. Analysant les causes de ces déséquilibres, le rapport de Céline Calvez formule 26 préconisations visant à renforcer l’égalité entre les femmes et les hommes dans les médias.

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Sur les 26 préconisations formulées afin de renforcer durablement la visibilité des femmes dans les médias, 24 ont été retenues par les ministres et constituent leur plan d’action pour le renforcement de la place des femmes dans les médias.

Parmi les recommandations concernant les pouvoirs publics, trois d’entre elles ont déjà été mises en œuvre et sept sont en cours de déploiement.

Lutter contre les harcèlements et les violences sexistes et sexuelles dans la culture et les médias

Suite à l’affaire Weinstein et au lancement du mouvement #MeToo, le ministère de la Culture a affirmé son engagement en faveur de la lutte contre le harcèlement et pour une réelle égalité entre les femmes et les hommes.

La prévention et la lutte contre les violences et harcèlements sexistes et sexuels sont des priorités d’action du ministère de la Culture. La feuille de route 2020-2022 du ministère de la Culture comprend des mesures pour renforcer la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans l’ensemble des secteurs de la culture et dans les établissements de l’enseignement supérieur culturel :

  • Mise en œuvre de la conditionnalité des aides versées par le Centre national du cinéma et de l’image animée au respect, par les employeurs du cinéma, de l’audiovisuel, du jeu vidéo et de la création numérique, de leurs obligations légales en matière de prévention des violences sexuelles ;
  • Mise en œuvre d’une démarche similaire au sein du Centre national de la musique depuis le 1er janvier 2021, puis extension à toutes les structures subventionnées du spectacle vivant depuis le 1er janvier 2022.
La Charte Pour les femmes dans les médias, contre le harcèlement et les agissements sexistes dans les médias

Le 13 mars 2019, à l’initiative de l’association Pour les femmes dans les médias (PFDM), la Charte éponyme, visant à lutter contre le harcèlement sexuel et des agissements sexistes dans les médias a été signée, en présence du ministre de la Culture, par 18 représentantes et représentants de grandes entreprises de médias (radios, télévisions, maisons de production et agences audiovisuelles). En janvier 2020, 59 nouvelles entreprises ont signé la charte PFDM.

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Cellules d’écoute et de signalement

Le ministère a créé dès janvier 2017 une cellule d’écoute et de traitement des discriminations se déroulant au travail, étendue depuis 2018 aux cas de violences sexistes et sexuelles. Ce numéro est accessible à tous les agents du ministère, des établissements publics, des écoles d’enseignement supérieur (personnel et élèves).

Par ailleurs, en partenariat avec la Fédération des entreprises du spectacle vivant, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma, cinq organisations syndicales, le CNC, le CNM et Audiens, une cellule d’écoute à destination des victimes ou des témoins de viol, de harcèlement sexuel, de violences sexistes et sexuelles en milieu professionnel a été mise en place en 2020 dans le secteur du spectacle vivant, de l’audiovisuel ou du cinéma.

Elle est joignable au 01 87 20 30 90.